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Santé de l'abeille

Sommaire

 

Les fiches techniques que vous consultez ont été rédigées par la FNOSAD (Fédération Nationale des Organisations Sanitaires Départementales).
Nous vous invitons vivement à adhérer au GDSA (Groupement Départemental Sanitaire Apicole) de votre département.
Vous pourrez ainsi bénéficier des informations sanitaires de votre département et pouvoir commander vos médicaments dans le cadre du PSE (Plan Sanitaire d'Elevage) de votre département.

 

  1. Le couvain sacciforme
  2. La loque européenne
  3. La paralysie chronique
  4. La maladie des ailes déformées
  5. La nosémose
  6. L'acide oxalique et le varroa
  7. Médicaments à base de thymol et le varroa
  8. Médicaments sous forme de lanières et le varroa
  9. Bandes pour détecter l'aethina tumida
  10. Piègeage de l'aethina tumida
  11. L'impuissance alimentaire
  12. Mauvaise fécondité des faux bourdon

 

Le couvain sacciforme

 

Qu’est-ce que le couvain sacciforme ?

C’est une maladie contagieuse de l’abeille mellifère due à un virus portant le nom de SBV, abréviation de son appellation anglaise Sacbrood Bee Virus. Elle touche généralement le couvain operculé, entraînant des mortalités de prénymphes plus ou moins importantes, pouvant aboutir à l’affaiblissement de la colonie. Cette maladie se caractérise par l’aspect typique, en forme de sac, que présentent les prénymphes tuées par ce virus. Les abeilles adultes infectées ne présentent pas de symptômes (ce sont des porteurs sains) mais constituent des réservoirs du virus.

  Où trouve-t-on cette maladie ?

   Cette maladie est présente dans le monde entier.

 

  Quelle réglementation s’applique à cette maladie ?

   Pas de statut réglementaire en France.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment se transmet-elle ?

Les prénymphes mortes se présentent sous la forme d’un sac rempli de millions de particules virales. Les jeunes abeilles adultes se contaminent en extrayant ce sac et en nettoyant les alvéoles. Le SBV se multiplie également dans ces abeilles adultes infectées, qui sans montrer aucun symptôme, constituent des réservoirs du virus… Ces abeilles porteuses du virus contamineront les jeunes larves en les nourrissant. Au sein d’un rucher, le virus peut passer d’une colonie à une autre via les phénomènes de dérive et de pillage.

Le SBV peut être également transmis aux nymphes par Varroa destructor.

 
Quelles sont les conditions qui favorisent son apparition?

Toutes les conditions fragilisant la larve favoriseront l’apparition de couvain sacciforme:
• Un déséquilibre couvain/abeilles dû à la saison (le printemps est marqué par des températures encore fraîches, un couvain assez développé et encore peu d’abeilles pour s’en occuper) ou à des intoxications quand elles font chuter brutalement le nombre d’abeilles adultes.
• Des carences alimentaires, dues à la saison ou à l'environnement qui peuvent induire une mauvaise production de gelée nourricière.
• La présence d’autres agents pathogènes touchant le couvain. Le SBV est souvent une complication de la loque européenne. Quant au varroa, il entraîne un affaiblissement des immatures (gelée nourricière de qualité moindre et ponctions d’hémolymphe) et est capable de leur transmettre le virus du couvain sacciforme.

 

Comment la reconnaître ?

À l’échelle de l’alvéole, vous pourrez observer :
• Des opercules affaissés, percés (la mortalité intervenant principalement au stade prénymphe).
• Des prénymphes jaune pâle à brun, présentant une tête (en général grise à brune) orientée vers l’ouverture de l’alvéole et un corps formant une petite outre remplie de liquide, facilement extractible à l’aide de petites pinces. Le liquide observé peut être translucide, opaque à purulent.
• Des écailles (cadavres se desséchant peu à peu) de couleur brun foncé en forme de barques aplaties aux extrémités relevées, non adhérentes à l’alvéole (phase terminale d’évolution).

 

À l’échelle de la colonie, vous pourrez observer :

• un couvain en mosaïque,
• en phase avancée, une colonie affaiblie, moins dynamique.

 

Comment confirmer une suspicion?

Un prélèvement de couvain de 10 cm sur 10cm contenant au moins 15  prénymphes atteintes pourra être envoyé à un laboratoire agréé qui effectuera  une recherche de particules virales via une analyse par PCR. Cette analyse  est aux frais de l’apiculteur. Il est important de se renseigner auprès du  laboratoire référent de son département [voir DD(CS)PP] sur ses possibilités  (détention d’un agrément pour cette recherche), les conditions d’expédition

et le coût de l’analyse avant envoi.

 

Avec quoi peut-on la confondre ?

La loque américaine : Celle-ci s'observe également au niveau du couvain fermé et se caractérise par la présence d’opercules affaissés et/ou percés. Mais, les larves mortes de loque américaine sont adhérentes et un test de viscosité positif (test de l'allumette) vous permettra de vous orienter plutôt vers cette maladie.
La loque européenne : Celle-ci touche principalement le couvain ouvert, entraînant des mortalités larvaires précoces et la présence de larves flasques jaune clair à brun montrant des positions aberrantes et s’affaissant au fond de la cellule. Ces larves non adhérentes évoluent en une masse semi-liquide. De plus la tête de la larve n’est pas visible dans ce cas.
L’ascosphérose ou mycose (couvain plâtré) : Celle-ci touche aussi le couvain fermé et entraîne la transformation des larves atteintes en une masse compacte recouverte d’un duvet blanc à gris foncé.

 

Attention, ces différentes maladies peuvent coexister avec le couvain sacciforme dans une même colonie, notamment la loque européenne.

 

Méthodes de lutte

 

Comment traîter?

• En fonction de la sévérité de l’infection, diverses manipulations sont envisageables. Il est possible, si peu d’alvéoles sont atteintes, d’éliminer les cadres touchés. Si un grand nombre de cadres est concerné, il faut transvaser sur cire gaufrée et puis détruire les cadres.
• Changer la reine, pour une reine issue d’une souche moins sensible.

 

• Si le couvain est fortement atteint (plus de 20 %), que la colonie est faible ou que la mise à l’hivernage est proche, détruire la colonie.
• dans tous les cas, effectuer une visite soignée de l’ensemble des colonies du rucher pour vérifier leur état sanitaire. La présence de couvain sacciforme peut être un indicateur de la présence d’autres maladies (loque européenne, varroose).

 

Comment réaliser un transvasement?

Enfumer la ruche atteinte. La décaler de 1 ou 2 mètres vers l’avant en dirigeant l’entrée vers l’ancien emplacement. placer au sol sur l’emplacement de la ruche atteinte un corps de ruche désinfecté équipé de cadres de cire gaufrée. disposer de grands papiers (ou un linge qui sera détruit) entre les entrées des deux ruches, assujettir une des extrémités au niveau de la planche d’envol de la ruche à peupler. dans la mesure du possible, isoler la reine et la placer dans la nouvelle ruche (après que quelques abeilles y soient déjà entrées). secouer ou brosser sur les papiers (ou linge), un par un, les cadres de la ruche atteinte afin d’y faire tomber les abeilles. celles-ci vont progressivement gagner l’intérieur de la nouvelle ruche. une fois que l’intégralité des abeilles a regagné son nouveau corps de ruche, les nourrir avec 1 à 2 l de sirop 50/50 sans tarder, brûler les cadres de la ruche atteinte ainsi que les papiers (ou linge) et désinfecter la ruche contaminée.

 

Quelle prophylaxie ?

La prévention du couvain sacciforme repose sur l’application des bonnes pratiques apicoles :
• Traiter les colonies contre Varroa destructor à l’aide de médicaments avec AMM, au moment opportun.
• Éviter les carences alimentaires.
• Prévenir l’apparition d’autres maladies touchant le couvain.
• Privilégier la multiplication des souches non sensibles à ce virus.
• Désinfecter le matériel (chalumeau, eau de javel).
• Limiter les phénomènes de dérive et de pillage.

 

Pour plus d’information

• Article Le couvain sacciforme, La Santé de l'Abeille n° 254, pages 149 à 160.
• N’hésitez pas à contacter les acteurs sanitaires de votre département ou votre OSAD.

 

Résumé

• Le couvain sacciforme est une maladie virale touchant le couvain.
• Cette maladie, en général bénigne, est caractérisée par la présence de prénymphes en forme de sac rempli d’un liquide chargé en particules virales.
• Les adultes sont porteurs sains et servent de réservoir au virus.
• Son apparition est favorisée par tous les facteurs pouvant fragiliser le couvain (varroose, carences en protéines, saison).
• Il n’existe pas de traitement médicamenteux et seul le transvasement, voire la destruction de la colonie si celle-ci est trop faible, est préconisé.
• En cas de doute, faites appel à un acteur sanitaire et à votre OSAD.

 

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La Loque européenne

 

Qu’est-ce que la loque européenne ?

C’est une maladie du couvain de l’abeille, contagieuse, due à une bactérie portant le nom de Melissococcus plutonius. Elle touche principalement le couvain ouvert et entraîne des mortalités larvaires plus ou moins importantes pouvant aboutir à l’affaiblissement de la colonie. Cette maladie se caractérise également au niveau des larves atteintes par la présence d’autres bactéries qui vont jouer le rôle de surcontaminants et avoir un impact sur les signes cliniques observés (aspect et odeur des larves malades et mortes).

 
Où trouve-t-on cette maladie ?

Cette maladie est présente dans le monde entier sauf en Nouvelle-Zélande.

 
Quelle réglementation s’applique à cette maladie ?

Pas de statut réglementaire en France.

 

Comment se transmet-elle ?

Contrairement à l’agent de la loque américaine, la bactérie responsable de la loque européenne n’a pas la capacité de se transformer en spore (forme de résistance). Toutefois elle est équipée d’une
capsule qui lui permet de subsister dans les colonies (persistance de 3 semaines environ dans les matières putréfiées et plusieurs mois en cas de dessiccation). La larve se contamine dans ses premiers jours de vie via la nourriture que lui apportent les nourrices. La bactérie se multiplie rapidement dans le tube digestif de la larve entraînant la mort de celle-ci. Les ouvrières se contamineront à leur tour en évacuant l’écaille (larve morte se desséchant peu à peu) qui en résulte. Si toutefois la larve survit et se transforme en adulte, elle laissera, à l’émergence, au fond de l’alvéole, ses fèces chargées de bactéries.

 

 

Quelles sont Les conditions qui favorisent son apparition?

Tous les facteurs fragilisant la larve favoriseront l’apparition de la loque européenne :
• Un déséquilibre couvain/abeilles dû à la

saison (le printemps est marqué

par des températures   encore fraîches,

un couvain assez développé et   encore peu d’abeilles pour s’en occuper) ou à   des intoxications quand elles
font chuter brutalement le nombre d’abeilles   adultes.
• Une forte infestation de Varroa destructor

qui entraîne une baisse de la qualité de

la gelée nourricière.
• Des ressources en pollen insuffisantes

(en qualité et en quantité).
• De mauvaises pratiques apicoles avec  principalement le non-renouvellement des cadres, l’absence de visites sanitaires et de désinfection du matériel, la création d’essaims comportant trop peu d’abeilles adultes.

 

Comment la reconnaître ?

 
À l’échelle de l’alvéole, on peut observer (dans le couvain ouvert) :
• des larves montrant des positions aberrantes (redressées) ;
• des larves flasques, affaissées, de couleur jaune clair à brun qui évoluent en une masse semi-liquide ;
• des écailles de couleur brun foncé non adhérentes aux parois des cellules.
NB: Il peut y avoir operculation de larves malades. Dans ce cas on pourra observer des opercules affaissés, comme dans les cas de loque américaine mais les cadavres des immatures ne sont jamais adhérents.

 

À l’échelle de la colonie, on peut observer :
• un couvain en mosaïque;
• une odeur décrite comme aigre
ou de moisi, parfois acide comme
le vinaigre (signe non systématique)
ou une odeur de putréfaction;
• en phase avancée, une colonie affaiblie,
moins dynamique car la
population n’est pas suffisamment
renouvelée.

 

 

 

 

 

 

Comment confirmer une suspicion?

Il existe deux possibilités, qui restent aux frais de l’apiculteur :
• l’envoi au laboratoire d’un prélèvement de couvain de 10 cm sur 10 contenant au moins 15 larves suspectes ; le laboratoire effectuera une bactérioscopie et/ou une PCR;
• l’utilisation d’un kit de détection rapide qui nécessite le prélèvement de 5 larves et dont le résultat est immédiat (ex. kit EFB Vita-Swarm).

 
Avec quoi peut-on la confondre ?

La loque américaine : Celle-ci s’observe plutôt au niveau du couvain fermé et se caractérise par la présence d’opercules affaissés ou percés ainsi que des cadavres toujours adhérents aux parois de la cellule. Un test de viscosité positif (test de l’allumette) permettra de s’orienter plutôt vers la loque américaine.
Le couvain sacciforme : Celui-ci s’observe plutôt au niveau du couvain fermé (opercules affaissés) ou ouvert mais suite à une désoperculation par les abeilles. On peut observer des nymphes redressées formant un sac rempli de liquide dans sa partie inférieure et des écailles non adhérentes en forme de barque (voir Fiche Pratique No 1).
La varroose : En cas de forte infestation, cette maladie va aussi se traduire par un couvain en mosaïque, et on pourra observer divers signes de souffrance du couvain: alvéoles désoperculées, cannibalisme, mortalité au niveau des nymphes.
Attention, ces différentes maladies peuvent se retrouver conjointement à la loque européenne dans une même colonie.

 

Méthodes de lutte

 
Comment traiter ?

Si l'atteinte du couvain est importante mais que la colonie reste forte et que le diagnostic a été établi avant la fin de la saison apicole, on peut transvaser sur cire gaufrée et nourrir (voir Fiche Pratique no 3: Réalisation d’un transvasement à visée sanitaire). Si très peu de larves sont atteintes, on peut laisser à la colonie ses réserves de miel et ne détruire que les cadres de couvain.
On peut aussi en cas d’atteinte modérée pratiquer un nourrissement massif qui provoquera un blocage de ponte et obligera la colonie à nettoyer et éliminer les larves atteintes et/ou remplacer la reine par une reine issue d’une souche plus hygiénique.
Si le couvain est fortement atteint, que la colonie est faible ou que la mise à l’hivernage est proche, il faut détruire la colonie. Dans tous les cas, il est nécessaire d’effectuer une visite soignée de la totalité des colonies du rucher pour vérifier leur état sanitaire.

 

Quelle prophylaxie?

 
La prévention de la loque européenne repose sur l’application des bonnes pratiques apicoles :
• pratiquer des visites sanitaires fréquentes et attentives (minimum 2 par an, au printemps et à l’automne) ;
• renouveler les cadres des ruches (minimum 3 par an) ;
• maintenir des colonies fortes, hébergeant des reines jeunes et prolifiques ;
• désinfecter le matériel (chalumeau, eau de Javel) ;
• limiter les phénomènes de dérive et de pillage.
Et plus spécifiquement :
• veiller à conserver une bonne couverture du couvain par les abeilles adultes lors des divisions ou de la création d’essaims ;
• sélectionner les colonies sur leur comportement hygiénique et éviter de multiplier des colonies qui dans le passé ont déjà souffert de loque européenne;
• éviter toute cause de carences en protéines (environnement des ruches, infestation à Varroa destructor).

 
Pour plus d’information

• Article « La loque européenne », La Santé de l’Abeille no 253, pages 30 à 51.
• N’hésitez pas à contacter les acteurs sanitaires de votre département ou votre OSAD.

 
Résumé

• La loque européenne est une maladie bactérienne du couvain (ouvert surtout).
• Cette maladie, souvent sous-diagnostiquée, est en général bénigne et occasionnelle, mais peut dans certaines régions où elle sévit de façon enzootique poser des problèmes.
• Son apparition est favorisée par tous les facteurs pouvant fragiliser le couvain (carences en protéines, saison, varroose).
• Il n’existe pas de traitement médicamenteux. Le transvasement peut être préconisé (éventuellement nourrissement important et/ou reine de souche hygiénique) ou bien la destruction de la colonie si celle-ci est trop faible.
• En cas de doute, faites appel à un acteur sanitaire et à votre OSAD.

 

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La paralysie Chronique (maladie noire)

 

Qu'est ce que la paralysie chronique?

 

C’est une maladie contagieuse de

l’abeille mellifère due à un virus portant le nom de CBPV, abréviation de son appellation anglaise Chronic Bee Paralysis Virus (virus de
la paralysie chronique de l’abeille). Elle
provoque chez les trois castes d’abeilles adultes, des troubles nerveux et des modifications morphologiques (abeilles noires et dépilées) qui précèdent le plus
souvent la mort des individus infectés.
Synonymes : maladie noire, mal des forêts, petites noires.

 

 

Ou trouve t'on cette maladie?

Cette maladie est présente dans le monde entier.

 
Quelle règlementation s'applique à cette maladie?

Pas de statut réglementaire en France.

 
Comment se transmet t'elle?

Les abeilles se contaminent entre elles par l’ingestion de matières contaminées (nourriture échangée par trophallaxie et déjections) ou par contact.

Ainsi, les lésions de la cuticule, dues à des frottements lors de périodes de confinement ou à des blessures (Varroa destructor, trappes à pollen) faciliteront la pénétration du virus dans l’organisme de l’abeille.

Une reine infectée peut transmettre le virus à sa descendance.
Le virus est souvent présent en faible quantité dans la ruche et ce n’est que lors de l’occurrence de facteurs favorisants qu’il va se multiplier en plus grand nombre, entraînant l’apparition de la forme clinique de la maladie.

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelles sont les conditions qui favorisent son apparition?

 
• Tous les facteurs qui conduisent au confinement des abeilles dans la ruche : des épisodes de
mauvais temps, en particulier au printemps, l’absence de ressources à collecter, une surdensité
de colonies, une longue transhumance.
• Le surpeuplement qui facilite la transmission entre abeilles surtout si les abeilles sont confinées.
La récolte de miellat sur conifères qui
prédispose souvent au « mal des forêts
».
• La consommation de miellat dont la
richesse en minéraux en ferait un
aliment potentiellement irritant
pour le tube digestif, facilitant la pénétration
du virus dans l’organisme.
• Les lésions de la cuticule (trappe à
pollen, piqûres de Varroa destructor).
• La race et la souche. Certaines races
d’abeilles comme Apis mellifera anatoliaca
sont plus sensibles. Une sélection
rigoureuse permet d’améliorer
la résistance des abeilles à
cette maladie.
• Certains pesticides, qui, en altérant
les systèmes nerveux et immunitaires,
peuvent avoir un effet synergique
avec le CBPV et aggraver les mortalités. 

 

Comment la reconnaître?

Cette maladie peut se manifester sous deux formes différentes qui peuvent néanmoins être concomitantes.
Type i : On observera des troubles neurologiques (abeilles rampantes, tremblements des ailes, du corps, incapacité à voler) et de la mortalité. Cette forme peut engendrer de fortes mortalités étalées sur plusieurs semaines ou mois, allant jusqu’à la perte de la colonie.
Type ii : On observera la présence d’abeilles noires, dépilées, d’aspect brillant et luisant, paraissant plus petites, qui sont souvent repoussées à l’entrée de la ruche par les gardiennes. Ces abeilles perdent progressivement leur capacité à voler, développent des symptômes nerveux et finissent par mourir.
La durée de l’évolution de la maladie est variable mais elle est en général assez longue (plusieurs semaines à plusieurs mois).

 
Comment confirmer une suspicion?

Un prélèvement d’au moins 20 abeilles symptomatiques ou fraîchement mortes prélevées à l’intérieur et à l’extérieur de la ruche peut être envoyé à un laboratoire agréé qui effectuera une analyse par PCR pour mettre en évidence le virus et mesurer la charge virale.
Il est important de se renseigner avant l’envoi du prélèvement, auprès du laboratoire référent de son département [voir DD (CS)PP] sur ses compétences (détention d’un agrément pour cette recherche) et les conditions d’expédition ainsi que le coût de l’analyse, qui est à la charge de l’apiculteur.
L’interprétation du résultat, tenant compte de la charge virale trouvée et des différents symptômes observés, reste délicate surtout en cas de suspicion d’intoxication, contexte dans lequel une recherche de divers agents pathogènes, dont le CBPV, sera systématiquement effectuée.

 

Avec quoi peut on la confondre?

 
Avec une intoxication: de manière générale, une intoxication aiguë va entraîner une mortalité brutale et ponctuelle des abeilles. On observera donc des cadavres d’abeilles présentant le même stade de décomposition. Lors de paralysie chronique, les mortalités sont plus progressives et peuvent perdurer plusieurs jours, voire plusieurs semaines ou mois. On observera donc de façon concomitante des abeilles symptomatiques et des cadavres présentant des états de décomposition différents.


Dans le cas d’une intoxication chronique, le diagnostic différentiel sera plus ardu. Il sera important de confronter les observations de terrain aux résultats des analyses éventuellement entreprises.

 

Quel est le pronostic?

Pour les colonies atteintes le pronostic est en général assez grave (type I surtout) et en l’absence de mesures apicoles le déclin et la mort de ces colonies est la règle. Cependant des cas de guérison spontanée peuvent être observés (type II).

 
Comment traiter?

Il n’existe aucun traitement médicamenteux capable d’agir contre le CBPV. Il est conseillé de remplacer la reine par une reine issue d’une souche moins sensible. Les colonies les plus gravement atteintes doivent être supprimées.

 
Quelle prophylaxie?

Agir sur les facteurs favorisants :
• Respecter un équilibre entre densité des colonies et ressources de l’environnement, éviter les trop grands rassemblements.
• Éviter tout ce qui occasionne l’abrasion de la cuticule (usage modéré de la trappe à pollen, traitement pertinent contre la varroose).
• Ne pas hiverner les colonies sur miellat.
• Privilégier la multiplication des souches les moins sensibles.

 
Pour plus d'informations

• Article La paralysie chronique, La Santé de l’Abeille no 255, pages 261 à 284.
• N’hésitez pas à contacter les acteurs sanitaires de votre département ou votre OSAD.

 

Résumé

• La paralysie chronique est une maladie virale touchant les trois castes d’abeilles adultes.
• Cette maladie peut s’exprimer de différentes manières : syndromes de type I et de type II présents simultanément ou séparément.
• Son apparition est favorisée par des conditions entraînant un confinement dans la ruche (météo défavorable, absence de ressources, surdensité de colonies).
• Dans la mesure où il n’existe pas de traitement, il est important de travailler sur la maîtrise des facteurs pouvant favoriser sa résurgence.
• Il est parfois difficile de différencier la paralysie chronique d’une intoxication.
En cas de suspicion, faites appel à un acteur sanitaire et à votre OSAD.

 

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La maladie des ailes déformées

 

Qu'est ce que la maladie des ailes déformées?

C’est une maladie contagieuse de l’abeille mellifère due à  un virus très répandu dans les colonies portant le nom de  DWV, abréviation de son appellation anglaise Deformed  Wing Virus , virus des ailes déformées. Cette maladie qui  intervient durant la nymphose des individus de toutes les  castes, entraîne des mortalités d’abeilles adultes et de  couvain (nymphes).

Les abeilles émergentes atteintes présentent des  malformations des ailes et du corps et une espérance de  vie réduite. Le virus peut persister de façon cachée, sans  symptômes, dans les colonies. Les manifestations  cliniques de la maladie apparaissent en présence d’infestations à varroa. L’acarien est un vecteur biologique du DWV (il permet la multiplication du virus dans son organisme, puis sa transmission). L’association des deux agents, DWV et varroa, est largement incriminée dans l’étiologie des pertes hivernales.

 

Ou trouve t'on cette maladie?

Cette maladie est présente sur tous les continents, sauf en Océanie.

 
Quelle réglementation s'applique à cette maladie?

Pas de statut réglementaire en France.

 
Comment se transmet t'elle?

Le virus est transmis :
• par voie orale : par les nourrices aux larves, via les gelées nourricières, et entre abeilles adultes lors des échanges trophallactiques ;
• par voie vénérienne ou transovarienne: par la reine et les mâles à leur descendance ;
• par voie vectorielle : par les varroas contenus dans les alvéoles aux nymphes, et par les varroas phorétiques aux adultes. C’est la voie de transmission prépondérante et celle qui est responsable de l’apparition des signes cliniques.
Les abeilles (adultes et nymphes) et les varroas constituent des réservoirs du virus.

 

Quelles sont les conditions qui favorisent son apparition?

• C’est principalement l’infestation à Varroa destructor qui conduit à l’apparition de la maladie : ce parasite absorbe le virus contenu dans l’hémolymphe d’abeilles infectées, il permet sa multiplication (il modifie sans doute aussi sa virulence) et le transmet à l’occasion des repas qu’il effectue sur les nymphes et sur les abeilles adultes. De plus le varroa induit chez ses hôtes une immunodépression qui favorise la multiplication du virus et l’apparition des signes cliniques.

 

• Les conditions météorologiques peuvent interagir avec la sévérité de l’infection: des températures basses semblent aggraver les mortalités dues à ce virus.
• La force de la colonie joue également un rôle. Une colonie forte résiste mieux à cette maladie.

 

Comment la reconnaître?

En fin d’été et en automne, on observe un ensemble de symptômes (syndrome):
• Des abeilles émergentes présentant des ailes mal formées, atrophiées, voire inexistantes qui peuvent aussi avoir l’abdomen raccourci et une coloration anormale du corps. Leur poids est inférieur à la moyenne et leur espérance de vie sera réduite.
À l’échelle de la colonie, un affaiblissement
et, à l’examen des cadres, un couvain
en mosaïque avec des mortalités au
stade nymphal parfois accompagnées de
cannibalisme.
En cas de forte infestation à Varroa destructor,
l’effondrement de la colonie est possible
en automne ou en hiver. On trouve
alors des abeilles mortes ou mourantes à
l’extérieur et à l’intérieur de la ruche, avec
une grande proportion d’abeilles aux ailes
déformées.

 
Comment confirmer une suspicion?

Cette maladie étant très caractéristique,
l’observation d’abeilles aux ailes déformées
en fin d’été et à l’automne, permet en général
d’établir le diagnostic.
Il est toutefois possible d’effectuer une analyse
à partir d’abeilles symptomatiques (au moins 20) par une méthode PCR afin d’identifier et
éventuellement de quantifier ce virus.

 

 

 

Comment traiter?

Une fois la maladie déclarée, il n’existe pas de possibilités thérapeutiques pour guérir les colonies.

 
Quelle prophylaxie?

• Traiter contre Varroa destructor de manière précoce, efficace et pertinente.
• Hiverner des colonies fortes.
• Sélectionner des souches au comportement hygiénique bien développé.
Remarque : les signes cliniques chez les émergentes peuvent être observés encore plusieurs semaines même après un traitement pertinent contre varroa.

 

Pour plus d'informations

• Article La maladie des ailes déformées, La Santé de l’Abeille no 256, pages 383 à 402.
• N’hésitez pas à contacter les acteurs sanitaires de votre département ou votre OSAD.

 
Résumé

• La maladie des ailes déformées est une maladie virale qui est étroitement associée à l’infestation à varroa (vecteur et réservoir du virus) et qui participe grandement au syndrome varroose.
• La maladie se traduit par l’émergence d’abeilles présentant des malformations des ailes, un abdomen raccourci, parfois une coloration anormale du corps et une durée de vie réduite. Elle peut aussi s’accompagner de mortalité au stade nymphal.
• La lutte contre cette maladie repose sur le traitement précoce et efficace contre varroa.
• En cas de problème, faites appel à un acteur sanitaire et à votre OSAD.

 

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La nosémose

 

Qu'est-ce que la nosémose?

C’est une maladie contagieuse de  l’abeille mellifère, due à une  microsporidie (champignon parasite) du  genre Nosema, qui se multiplie dans  les cellules de la paroi intestinale.
Elle atteint toutes les castes d’abeilles  adultes. Deux espèces de Nosema ont  été identifiées chez Apis mellifera : N.  apis et N. ceranae. On peut les trouver  simultanément ou séparément dans  les  colonies. L’infection par N. ceranae  est la plus fréquente actuellement.  Beaucoup de colonies hébergent ce  parasite, en général sans aucun signe clinique, et l’apparition de la nosémose-maladie semble très liée à l’existence de causes favorisantes.

L’action pathogène résulte de la destruction des cellules intestinales et des troubles de la digestion et de l’absorption
qui en découlent. Elle conduit notamment à une réduction de la durée de vie des abeilles atteintes. Lorsqu’une forme clinique apparaît, elle affaiblit
la colonie et peut, dans les cas graves, aboutir à son effondrement.

Les scientifiques ne s’accordent pas tous sur l’impact réel de Nosema sur la santé des abeilles, mais certains le considèrent surtout comme un parasite opportuniste (comme la plupart des microsporidies), dont le développement serait favorisé par des facteurs environnementaux et/ou d’autres agents pathogènes.

 

Ou trouve t'on cette maladie?

Cette maladie est présente dans le monde entier.
N. apis semble se développer plus facilement dans les régions à hivers froids alors que la multiplication de N. ceranae paraît favorisée dans les régions à étés très chauds.

 
Quelle réglementation s'applique à cette maladie?

Actuellement (avril 2015), la nosémose à N. apis est classée en danger sanitaire de 1re catégorie (anciennement Maladie Réputée Contagieuse) : elle donne lieu à une déclaration obligatoire, après confirmation par un laboratoire
agréé, et obéit aux mesures de police sanitaire définies pour ce type de danger.
La nosémose à N. ceranae n’a pas de statut réglementaire en France.

 

Comment se transmet t'elle?

A la fin du cycle de multiplication qui s’effectue dans les cellules de l’intestin moyen (partie du tube digestif où s’effectue la digestion des aliments), le champignon produit des spores qui sont des éléments de résistance, de dissémination et de contamination. Elles sont émises en très grande quantité par les individus parasités, dans leurs déjections. Elles sont aussi présentes dans les glandes du tube digestif. Les abeilles se contaminent par voie orale, lors des travaux de nettoyage et/ou par trophallaxie, et les spores germent dans leur intestin si les conditions sont favorables.
La multiplication du parasite entraîne des destructions de cellules et des lésions de la paroi intestinale qui se traduisent par une perturbation de la digestion (mauvaise assimilation des nutriments) et des troubles du métabolisme. La propagation se fait par dérive, pillage, collecte d’eau dans des abreuvoirs souillés par des déjections d’abeilles, manipulations apicoles, échanges commerciaux.
Les spores sont pourvues d’une paroi qui les rend très résistantes : elles persistent plusieurs mois dans le miel et les cadavres, jusqu’à plus d’un an dans les excréments.

 

Quelles sont les conditions qui favorisent son apparition?

 
• Les mauvaises conditions climatiques : les hivers longs et humides, les épisodes neigeux et/ou pluvieux, en raison du confinement qui favorise la transmission au sein des colonies et empêche la bonne exécution des vols de propreté.
• La consommation de miellat pendant l’hiver (nourriture peu accessible, moins digestible et qui peut même avoir une action irritante sur la muqueuse de l’intestin moyen).
• Le pollen en quantité ou en qualité insuffisante (pour N. ceranae).
• Certains emplacements de ruchers propices au développement de la maladie, véritables « coins à nosémose » (bien démontré pour N. apis).
• La contamination des ressources alimentaires par certains fongicides ou insecticides (ex. : imidaclopride, thiaclopride, fipronil) qui augmente la mortalité.
• La sensibilité de certaines souches.

 

Comment la reconnaître?

L’infection sans symptômes peut durer  longtemps et les signes cliniques ne  sont pas caractéristiques. Les abeilles  les plus âgées (les butineuses ou les  abeilles hivernantes à vie plus longue)  sont les plus atteintes.
On peut observer :
• Des dépopulations (signe le plus  constant avec les deux espèces de  Nosema) et des mortalités étalées sur  plusieurs jours ou semaines au pied de  la ruche.
Ces troubles se manifestent surtout en  fin d’hiver et au printemps avec N. apis : la durée de vie des abeilles d’hiver  permet une augmentation du parasitisme (multiplication très importante) tandis qu’avec les abeilles à vie courte, même si les butineuses sont les plus atteintes, la maladie disparaît.
Avec N. ceranae, ces dépopulations peuvent se manifester en  saison.

• Des troubles digestifs inconstants : souillures (seulement avec N.
apis), sur le corps de ruche, le toit et la planche d’envol ainsi qu’à
l’intérieur sur les cadres et le couvre-cadres, constipation (abdomen
dilaté).
• Des comportements anormaux : abeilles traînantes, incapables
de voler, grimpant aux herbes.
• Une surconsommation de nourriture.

 
Comment confirmer une suspicion?

La présence de certains signes cliniques et de facteurs favorisants
oriente vers une suspicion de nosémose mais il est indispensable
d’effectuer une recherche et une quantification des spores à partir
d’abeilles adultes pour avoir une aide au diagnostic.
Il faut prélever au moins 20 à 30 abeilles parmi les plus âgées, à
l’entrée de la ruche, vivantes symptomatiques ou mortes depuis
peu. Les prélèvements sont envoyés au plus vite au laboratoire
dans un emballage papier ou en carton léger (type boîte  d’allumette).
Il est toujours conseillé de se renseigner auprès du laboratoire pour connaître les modalités d’envoi (type d’emballage, date, etc.) ainsi que ses possibilités d’analyses. Le laboratoire examinera au microscope un broyat des abdomens et donnera les résultats en nombre de spores par abeille (coût de l’ordre de 13 €) : leur interprétation reste délicate et doit toujours être rapprochée des données épidémio-cliniques.
Il est très difficile de définir un seuil (en millions de spores par abeille) à partir duquel on peut affirmer qu’il s’agit d’une nosémose maladie, compte tenu du fait que l’infection est opportuniste et qu’elle est très dépendante de facteurs favorisants. Aucun seuil ne serait applicable dans le cas d’une infection à
N. ceranae.
Le typage N. apis/N. ceranae, n’est effectué qu’à la demande de l’expéditeur ou des services vétérinaires départementaux, et seulement dans certains laboratoires (coût de l’ordre de 40 €). Si le diagnostic de nosémose à N. apis est confirmé, la DD(CS)PP mettra en place des mesures de police sanitaire spécifiques pour ce type de danger.

 

Avec quoi peut on la confondre?

Très souvent la présence de Nosema est associée à d’autres agents pathogènes, mais il faut tenter de
distinguer la nosémose de :
• L’acariose des trachées qui peut se traduire par la présence d’abeilles traînantes et s’accompagner de traces
de défécations dans et sur la ruche. L’examen microscopique des trachées des abeilles permet de révéler la présence du parasite. Cette maladie est devenue
rare en France.
• L’amibiase (maladie de printemps, peu fréquente) qui peut se traduire par des dépopulations, des souillures par des déjections plutôt jaunes (et peut aussi être associée à la nosémose).
• Une intoxication (chronique) : atteinte des abeilles adultes, abeilles traînantes, dépopulation sont aussi des symptômes rencontrés lors d’intoxications. Les données épidémiologiques (facteurs favorisants, contexte environnemental, saison, etc.) et l’analyse de laboratoire permettent parfois d’écarter l’origine toxique des troubles.

 

Remarque : Lorsque les symptômes apparaissent en fin d’hiver, début de printemps, la rémission peut se faire spontanément avec l’apparition des abeilles à vie courte si les conditions climatiques et environnementales sont favorables.

 
Comment traiter?

Il n’existe actuellement aucun traitement médicamenteux. L’usage du Fumidil® B est désormais interdit en France. Eliminer les colonies atteintes les plus faibles. Détruire les cadres de réserves qui sont très souillés par des déjections. Bien nourrir les colonies ayant des déficits. L’efficacité réelle de l’acidification de la nourriture ou de l’apport de compléments alimentaires n’a pas toujours été évaluée objectivement et ne fait pas consensus.
Désinfecter soigneusement tout le matériel contaminé (spores très résistantes) (voir articles sur la désinfection dans LSA nos 263 et 264, et sur http://www.apiservices.com/sante-de-labeille/articles/desinfection_264.pdf.).

 
Quelle prophylaxie?

• Choisir un bon emplacement de rucher : pas trop humide avec une bonne disponibilité et diversité de pollens. En hiver les abeilles doivent pouvoir effectuer des vols de propreté lors des belles journées.
• éviter d’hiverner sur miellat ou avec un nourrissement peu digestible.
• Veiller à avoir toujours des reines jeunes, et changer de souche si elle paraît sensible.
• Renouveler régulièrement les cires pour éviter l’accumulation de spores.
• Bien traiter contre le varroa.
• Déplacer les ruches en cas de risque toxique (pas seulement pour la nosémose !!!)

 

Pour plus d'informations

Articles « Quoi de neuf pour Nosema ceranae ? », LSA n° 252, pp. 553 à 560, et « Des Insectes à l’homme :
la formidable réussite infectieuse des microsporidies », LSA n° 232, pp. 285 à 293.
Lu pour vous : « Nosémose : certains l’aiment chaud », LSA n° 255, pp. 285 à 289.
N’hésitez pas à contacter les acteurs sanitaires de votre département ou votre OSAD.

 

Résumé

 
• La nosémose est une maladie parasitaire touchant les trois castes d’abeilles adultes.
• Les signes cliniques sont inconstants et non s pécifiques. Les mortalités d’abeilles sont parfois importantes et peuvent conduire dans les cas graves à un effondrement de la colonie.
• Il n’existe pas de traitement : les mesures hygiéniques et les bonnes pratiques apicoles sont à privilégier.
• Le diagnostic de cette maladie est toujours délicat même avec l’aide des analyses de laboratoire.

 

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Traitement de la Varroose - Emploi de l'acide oxalique

 

Objet 

 

Cette fiche pratique a pour objectif de définir les règles d'utilisation de l'acide oxalique en tant que moyen de lutte contre la varroose (lutte alternative). L'acide oxalique peut être utilisé à l'état anhydre ou dihydraté, c'est une substance vénéneuse classée "très toxique". Dans cette fiche seule l'utilisation de l'AO dihydraté par la méthode du "dégouttement" sera décrite, car seule cette dernière a fait l'objet d'une étude par l'agence européenne du médicament.

Il se présente sous la forme d'une poudre blanche relativement soluble das l'eau.

 

Attention : L'acide oxalique est une substance chimique dangereuse pour l'homme. Avant de mettre le protocole en application, lisez attentivement le paragraphe "précautions".


Règlementation

 

Eléments de la réglementation de la pharmacie vétérinaire

 

Depuis 2010 cette substance est inscrite au tableau 1 de l'annexe des LMR (règlement UE n°37/2010 de la commission). Aucune LMR n'est requise : cela signifie pour les experts que les résidus éventuels dans les produits de ruche suite à un traitement de la varroose, conforme à l'usage, sont sans riques pour le consommateur.

Cependant l'AO est également inscrit sur la liste des substances vénéneuses. De ce fait, il ne peut être utilisé en degors du champs d'application du médicament vétérinaire. En France, aucun médicament vétérinaire disposant d'une AMM (autorisation de mise sur le marché) ne contient cette substance; il reste donc la possibilité d'une prescription vétérinaire extemporanée (hors AMM) selon le registre de l'élevage.

 

Deux cas sont à distinguer pour la prescription de cette substance:

  • Apiculteur conventionnel : les produits de traitement de la varroose disposant d'une AMM existent. La commission des AMM vétérinaires n'a pas conclu pour l'instant au manque d'efficacité desdits produits. Donc, selon le Ministère de l'Agriculture la prescription hors AMM de l'AO est impossible !
  • Apiculteur bio : le cahier des charges bio interdit l'emploi de substances dites de synthèse (amitraze, tau-fluvalinate...), donc dans ce cas le vétérinaire peut prescrire l'AO selon la règle de la cascade.

 

Qui peut délivrer l'Acide Oxalique?

 

Seuls les pharmaciens ou vétérinaires peuvent délivrer de l'acide oxalique dihydraté de qualité officinale avec un indice de puraté garanti et nécessaire pour un usage vétérinaire (abeilles).

Le prix de l'AO officinal varie suivant le conditionnement (ex. : environ 30€ en présentation de 1kg).

 

Quand utiliser l'acide oxalique?

 

Le traitement avec l'AO par dégouttement n'est pas anodin pour les abeilles.

Il ne peut être appliqué qu'une fois sur les mêmes abeilles au de la période sans (ou avec le minimum) de couvain, c'est à dire généralement en novembre et décembre.

Il peut également être appliqué en saison sur des essaims nus ou sans couain operculé.

 

Deux types d'utilisations sont possibles :

  • Pour le contrôle d'efficacité d'un traitement anti-varroa pratiqué avec un produit de traitement disposant d'une AMM. On appliquera le traitement décrit ci-dessous sur 10 ou 20% des ruches dans le but de compter les varroas résiduels. Pour une vision réprésentative de l'infestation; on comptera les varroas à parti du 3ème jour de l'application puis tous les deux jours jusqu'à ce que l'on ne trouve plus de varroas sur le lange préalablement graissé introduit dans la ruche sous le plateau grillagé.
  • Pour un traitement complémentaire qui s'inscrit dans la prophylaxie, soit que le résultat du comptage décrit ci-dessus est inacceptable (plus de 50 varroas morts reccueillis justifiant la généralisation du traitement), soit que l'apiculteur ait choisi ce type de traitement pour une application entrant dans la méthode dite de la lutte intégrée (médicaments à base de thymol et autres substances dites naturelles), soit pour le traitement des essaims naturels, artificiels et nus avant que du couvain operculé ne soit présent (avant le huitième jour suivant l'enruchement).
Efficacité

Elle est estimée entre 90 et 95% en absence de couvain.

En revanche en présence de couvain, le taux d'efficacité chute aux environ de 50%.

Le mécanisme d'action acaricide demeure mal connu.

 

Résidus - Persistance

  • Miel : il contient naturellement de l'AO (chataîgnier, forêt). Il n'y a pas de résidus dangereux dans les conditions normales d'emploi.
  • Cire : l'AO n'est pas soluble dans les graisses. Il n'y a donc pas de résidus à craindre dans les cires.


Gêne et toxicité pour les colonies

Il semblerait que les abeilles supportent mal plusieurs applications (par dégouttement) de l'AO, il convient donc de ne pas renouveler l'application au cours de l'hiver.

Pour les reines qui sont soumises à plusieurs dégouttements d'AO dans une année ou dans leur vie, le risque d'un effet néfaste n'est pas connu (ni exclu) mais peu de cas de mortalité sont rapportés.

Précautions

 
L'AO dihydraté peut être très dangereux pour l'homme. Si on avait la possibilité de l'absorbé, ce qui est peu probable du fait qu'il s'agit d'un acide puissant, donc irritant, quelques grammes pourraient tuer une personne adulte.
Par ailleurs les lésions provoquées par l'AO sont immédiates et s'aggravent progressivement.
Il s'agit donc d'une substance dangereuse qui doit être utilisée avec précautions. 
Quelques précautions à respecter :
  • Concerver l'AO selon les recommandations du fabricant.
  • Préserver soigneusement l'étiquetage sur le récipient, reporter l'étiquetage sur le nouvel emballage si on est amené à le fractionner.
  • Reporter l'étiquetage sur la solution thérapeutique.
  • Eviter de stocker la solution. Cependant si cela est nécessaire, la stocker au frais (entre 0°C et 5°C), à l'abri de la lumière mais pas dans le réfrégirateur familial. Veiller à ce que les récipients soient hermétiquement fermés.
  • Ne jamais mélanger l'AO avec un produit autre que le sirop 50/50.
  • Veiller à ce que les enfants et les animaux n'aient accès ni au produit officinal ni à la solution thérapeutique.
  • Ne jamais rejeter l'AO, ni la solution dans eaux de rivière, dans les égouts ou dans la nature. Il est donc important  de n'en préparer que la quantité nécessaire au traitement des colonies.
  • Pendant la préparation de la solution et son application au rucher, porter des lunettes étanches intégrales (anti-acide), des gants étanches du type nitrile, des vêtements étanches, placer à portée de main une réserve d'eau suffisante pour se rincer et un dispositif pour se rincer les yeux, effectuer le mélange AO/sirop en versant délicatement la poudre dans le sirop à l'extérieur dos au vent ou mieux en porant un masque anti-poussière type P2 ou P3 car il faut éviter de respirer les poussières d'AO.
  • En cas de projection sur le corps ou les yeux, enlever immédiatement les vêtement éclaboussés, rincer immédiatement à grande eau la zone contaminée et consulter un médecin.
  • En cas d'inhalation et/ ou d'ingestion, appeler les pompiers (18 ou 112 sur portable) ou le Samu (15).

Modalités d'emploi

 
Préparation du matériel
Le matériel ci-dessous sera adapté en fonction du nombre de ruches à traiter. Suivant la force des colonies, la quantités nécessaire au traitement varie, mais en général 1L de solution thérapeutique permet d'en traiter 20 à 30. 
  • 1L d'eau chaude (de préferance pas trop calcaire) à environ 60°C environ (pour la préparation de la solution thérapeutique)
  • 1kg de sucre cristallisé ou en poudre
  • 10L d'eau (réserve de sécurité)
  • 1 flacon avec un large goulot (ou une casserole avec bec verseur) pour effectuer le mélange sirop+AO
  • 1 bouteille plastique de 1.5L (bouteille de jus de fruit en plastique rigide), reporter les inscriptions de l'étiquette du contenant de l'AO sur la bouteille
  • 1 balance de précision pour doser la quantité exacte d'AO
  • 1 glacière
  • 1 seringue de 50cm³ ou 60cm³ neuve avec un piston bien lubrifié (huile ou graisse silicone)
  • 1 tube plastique adaptable sur l'embout de la seringue
  • 1 boîte d'AO dihydraté
  • les outils habituels utilisés au rucher
Préparation d'un litre de solution thérapeutique d'AO
  • Préparer le sirop 50/50 avec de l'eau chaude à 60°C environ. (1kg de sucre + 1L d'eau chaude = 1.6L minimum) et le laisser refroidir jusqu'à 30°C.
  • Mettre 1L de sirop préparé dans le flacon.
  • Peser 40 grammes d'AO.
  • Verser lentement les 40 grammes d'AO mesurés dans le sirop tiède contenu dans le flacon et remuer doucement pour dissoudre l'AO.
  • Fermer hermétiquement le flacon ou la bouteille, si le mélange prêt à l'emploi est transvasé dans une bouteille. Placer le contenant dans la glacière préalablement remplie d'eau tiède à 30°C, ceci afin de conserver le mélange, l'AO ne reste plus dissout et cristallise (perte de l'efficacité).
Application du traitement au rucher
  • Ouvrir la ruche par une journée ensolleillée et une température extérieure supérieure à 5°C (10°C à 12°C étant préférable). Si la température est trop élevée, les abeilles ne sont pas en grappe et l'application ne sera pas homogène. Si la température est trop basse et que la grappe est trop serrée, la solution ruisellera sur les abeilles sans pénétrer au coeur de la grappe.
  • Repérer les intervalles de cadres occupés par les abeilles.
  • Puiser dans le flacon ou la bouteille, à l'aide de la seringue équipée du tube plastique, la quantité nécessaire pour traiter une colonie (5ml/inter cadre occupé).
  • Dégoutter lentement le mélange sur les abeilles à raison de 5cm³ (=5ml=1 cuillère à café standart) par intervalle entre 2 cadres occupés par les abeilles.
  • Refermer la ruche.
Rangement des outils et du matériel
  • A le fin de l'intervention : rincer tout le matériel ayant été en contact avec le mélange sirop/AO et le ranger dans un endroit réservé à cet usage.

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Lutte contre le varroa : Utilisation des médicaments à base de thymol

 

Avertissement : les informations qui sont données dans cette fiche, au sujet des médicaments, ne
se substituent ni à une prescription établie par un vétérinaire ni aux indications de la notice du fabricant
qu’il faut consulter avant toute utilisation. 

 

Il existe en France trois médicaments antiparasitaires contenant du thymol et ayant une AMM1
pour le traitement des colonies contre le varroa: Thymovar®, Apiguard® et Apilife Var®.

 

Comment agissent ces médicaments?

Pour Thymovar® et Apiguard®, le thymol est la seule substance active. Pour Apilife Var®, c’est la
principale substance active, mais dans ce cas la formulation comporte aussi de l’huile essentielle
d’eucalyptus, du menthol et du camphre. Toutes ces substances appartiennent à la catégorie pour
laquelle aucune LMR2 n’est requise (protection de la santé publique).
Ces médicaments sont utilisables en apiculture biologique.
Le mode d’action du thymol est mal connu mais il s’avérerait toxique par inhalation, absorption et
contact pour le varroa. Il est contenu soit dans des plaquettes constituées d’éponge en cellulose
(Thymovar®) soit dans un gel placé dans des barquettes en aluminium (Apiguard®) soit dans une
plaque en résine phénolique expansée (Apilife Var®). Les vapeurs des substances actives sont libérées
à partir du support pendant la durée du traitement et elles vont saturer l’air de la ruche et provoquer
la mort des varroas présents sur les abeilles. Pour Apiguard®, il existe, en plus de ce mode
de diffusion, une répartition dans la ruche assurée par les abeilles qui prélèvent et transportent des
portions de gel sur leur corps.
Le thymol n’atteint pas les varroas sous les opercules.

 

Quelle est la durée du traitement?

Elle est de:
• 6 à 8 semaines pour Thymovar®, avec 2 applications consécutives pendant 3 à 4 semaines chacune;
• 4 semaines pour Apiguard®, avec 2 applications consécutives pendant 2 semaines chacune;
• 3 à 4 semaines pour Apilife Var®, avec 3 à 4 applications consécutives d’1 plaquette, pendant 1
semaine chacune.

 

Quelle est la réglementation?

Ces trois médicaments peuvent être délivrés sans ordonnance, dans la mesure où aucune des substances
actives (voir ci-dessus) n’est inscrite sur une liste de substances vénéneuses du Code de la
Santé Publique.

Ils ne doivent pas entrer en contact avec un cours d’eau, en raison de la toxicité de leurs composants
pour les organismes aquatiques.

 

Comment se les procurer?

 

• Auprès de son OSAD (à condition d’adhérer au PSE3).
• Chez un vétérinaire ou en pharmacie.

 

 

Précautions

Porter des gants pour manipuler les plaquettes ou barquettes et éviter tout contact avec la peau et les yeux.
Ne pas utiliser juste avant ou pendant une miellée pour ne pas altérer le goût du miel.
Traiter toutes les colonies d’un rucher en même temps, pour éviter le pillage.
Ne pas traiter avec le médicament plus de deux fois par an.
Les colonies doivent avoir de bonnes provisions avant le début du traitement (les nourrir si besoin) et ne pas être trop affaiblies par divers facteurs (varroose y compris).

 

Comment bien les appliquer?

En général, un seul traitement est effectué par an, à la fin de l’été, le plus tôt possible après la
dernière miellée.
Il est important de n’appliquer le traitement que lorsque les températures journalières extérieures
sont comprises entre 15 et 30 °C pour Apilife Var® et Thymovar® (idéalement entre 20 et 25 °C),
entre 15 et 40 °C pour Apiguard®: en dessous de 15 °C, il n’y a pas assez de vapeurs et le traitement
est inefficace, et au-dessus de 30 °C ou 40 °C, il y a un risque de perturbation de la colonie et de
mortalité du couvain et des abeilles.
• Traiter en absence de hausses.
• Si les ruches sont équipées de plateaux grillagés, il faut placer les tiroirs de manière à fermer
les planchers.
• Traiter de préférence quand les températures extérieures ne sont pas élevées pour éviter une
saturation trop rapide et massive en vapeurs de thymol.

• Réaliser une chambre d’évaporation (vivement recommandé) au-dessus des cadres avec un couvre-
cadres ou un couvre-cadres nourrisseur renversé. 

 

Apilife Var®
• 1re application : placer 1 plaquette divisée en plusieurs
morceaux (de 2 à 4) dans les coins de la ruche
sur le dessus des cadres à distance du couvain. Remplacer 2 ou 3 fois la plaquette (mêmes modalités)
par une nouvelle au bout d’1 semaine, de manière à
faire un traitement de 3 à 4 semaines.
• Enlever les éventuels résidus
à la fin du traitement, mais en général les abeilles

«grignotent » et éliminent elles-mêmes les plaquettes.
• Il peut être intéressant de placer un grillage fin entre les têtes de cadres et les plaquettes pour empêcher les abeilles d’évacuer trop rapidement le médicament. 

 

Thymovar®
• 1re application: placer 1 à 2 plaquettes (1,5 pour une
ruche Dadant) suivant le modèle de ruche (voir notice)
sur le dessus des cadres à proximité du cou -
vain mais pas directement dessus. Retirer ce qui subsiste
des plaquettes au bout de 3 à 4 semaines.
• Faire une deuxième application pendant 3 à 4 semaines
(mêmes modalités).

 

 

 

 

 

Apiguard®
• Prévoir obligatoirement un couvre-cadres retourné ou tout autre dispositif permettant d’avoir un espace d’au moins 2 cm au-dessus des cadres de manière à pouvoir y placer la barquette et que les abeilles puissent accéder au gel.
• 1re application: ouvrir le couvercle d’une barquette sans le détacher complètement et placer 1 barquette par ruche (aucun conditionnement n’est prévu pour une ruchette), à l’endroit, gel vers le haut, sur le dessus des cadres, au centre.
• Au bout de 2 semaines, retirer la première barquette et la remplacer par une nouvelle (mêmes modalités) qui peut être laissée jusqu’à disparition totale du gel.

 

Remarques
• Une agitation des colonies peut survenir après l’application du traitement.
• Un traitement peut être effectué au printemps en cas de forte infestation, si les conditions de températures sont remplies, et s’il n’y a pas trop de couvain, sans quoi l’efficacité risque d’être très faible.

 

Quelle est leur efficacité?

L’utilisation de ces médicaments est prévue dans le cadre d’un programme de lutte intégrée associant plusieurs méthodes ou traitements.
Il subsiste trop souvent, après l’application de ces spécialités, un nombre important de varroas résiduels, et il convient donc d’effectuer systématiquement un traitement complémentaire radical, en période hors couvain (utilisation de l’acide oxalique par dégouttement, voir fiche no 6 ou http://www.apiservices.com/fnosad/#fiches_pratiques).

 

A ne pas faire

• Sous doser : le traitement sera inefficace.
• Surdoser : augmentation des risques de perturbations et mortalités.
• Appliquer dans des colonies faibles : si les abeilles sont déficientes ou ne sont pas assez nombreuses, la ventilation sera insuffisante et le traitement agressif.
• Effectuer ce traitement pendant le nourrissement (ce dernier devra être achevé avant l’application du médicament).

 

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Lutte contre le varroa : Utilisation des médicaments sous forme de lanières

 

Avertissement : les informations qui sont données dans cette fiche, au sujet des médicaments, ne se substituent
ni à une prescription établie par un vétérinaire ni aux indications de la notice du fabricant qu’il faut consulter
avant toute utilisation.

 

Il existe en France deux médicaments antiparasitaires se présentant sous forme de lanières à insérer entre les cadres et ayant une AMM1 pour le traitement des colonies d’abeilles mellifères contre le varroa: Apivar® et Apistan®.

 

APIVAR

Comment agit ce médicament?

La substance active est l’amitraz. Grâce à son activité neurotoxique, il induit une paralysie des varroas qui entraîne leur chute et leur mortalité. Il est contenu dans des lanières en matière plastique, qui, une fois en place dans la ruche, vont le libérer pendant toute la durée du traitement.

 

Quelle est la réglementation?

L’Apivar® ne peut être prescrit que sur ordonnance par un vétérinaire dans la mesure où sa substance active, l’amitraz, est inscrite sur la liste II des substances vénéneuses du Code de la Santé Publique.
Certaines OSAD organisent la collecte et l’élimination réglementaire des déchets de traitement des ruches : les lanières usagées ainsi que leur sachet doivent être emballés de manière à empêcher tout contact avec la peau et à réduire au maximum leur volume. En l’absence de ce service, les apiculteurs doivent les éliminer par tout circuit légal aboutissant à une incinération réalisée selon un mode approprié.

 

Comment se le procurer?

• Auprès de son OSAD (à condition d’adhérer au PSE2) sur prescription du vétérinaire-conseil.
• Chez un vétérinaire ou en pharmacie (sur ordonnance d’un vétérinaire).

 

Précautions

Porter des gants pour manipuler les lanières neuves et usagées.

 

 

 

Comment bien l'appliquer?

En général, un seul traitement est effectué par an, à la fin de l’été, le plus tôt possible après la  dernière miellée. Mais en cas d’infestation importante au printemps (et seulement dans ce cas), un traitement (d’une durée prescrite par un vétérinaire) peut être effectué avant la première miellée.
• Traiter en absence de hausses.
• Appliquer 2 lanières par ruche (1 seule pour une ruchette) espacées d’au moins 1 cadre, au coeur de la grappe et du couvain: il faut que les abeilles passent en nombre dessus pour bien se charger en matière active.
• Il est conseillé de les suspendre à l’aide d’un clou ou d’un fil de fer passé dans l’orifice prévu à cet effet, ainsi l’intégralité de chaque lanière est en contact avec les abeilles et elles ne risquent pas de tomber sur le fond.
• Contrôler au bout de 4 à 6 semaines : si la grappe s’est déplacée ou si les abeilles ont creusé le rayon pour éviter les lanières, il faut les repositionner. Il peut parfois être nécessaire de gratter la propolis si elles en sont couvertes.
• Le fabricant indique une durée d’application de 6 semaines minimum mais il est avéré que les lanières doivent rester en place 10 à 12 semaines pour une efficacité optimale.

• Il est indispensable de retirer les lanières après ce délai de 10 à 12 semaines, afin de limiter le risque d’apparition de souches de varroas résistants et de ne pas augmenter la teneur en résidus d’amitraz dans la ruche. 

 

Quelle est son efficacité?

 

Les mesures effectuées lors des tests coordonnés par la FNOSAD ces dernières années montrent que l’efficacité de ce médicament est assez variable. Ces données indiquent que dans certains cas ce seul traitement est suffisant, mais il est prudent d’effectuer un dépistage des chutes naturelles au moins une semaine après le retrait des lanières et, si les chutes sont trop importantes (+ de 1 varroa/jour en automne), de réaliser un traitement hivernal à l’acide oxalique par dégouttement (voir Fiche no 6 ou http://www.apiservices.com/fnosa/#fiches_pratiques).

 

A ne pas faire

• Sous doser ou réutiliser des lanières usagées : en ne respectant pas les doses prescrites, on risque de favoriser l’apparition de populations résistantes chez les parasites.
• Appliquer les lanières sur le dessus, sur le fond ou en rive : le traitement ne sera pas efficace.
• Surdoser : le surdosage peut entraîner un dépassement de la LMR3 dans le miel. Il n’est pas sans danger pour la santé des abeilles et risque aussi de favoriser l’apparition de résistances.
• Abandonner les lanières usagées au rucher : même après la fin du traitement, il reste un peu de matière active qu’il est dangereux de laisser dans l’environnement et à la portée des animaux et des enfants (sans compter la pollution visuelle !).

 

APISTAN

Comment agit le médicament?

La substance active est le tau-fluvalinate (famille des pyréthrinoïdes) qui agit par contact et provoque la mort des acariens par hyperexcitabilité et épuisement nerveux. Elle est contenue dans un support en plastique qui assure sa libération pendant toute la durée du traitement.
Les abeilles vont se charger en tau-fluvalinate en passant sur les lanières ce qui va permettre l’élimination des varroas présents sur leur corps. Il n’a pas d’action sur les varroas situés sous les opercules.

 

Quelle est la réglementation?

L’Apistan® est un médicament qui peut être délivré sans ordonnance, dans la mesure où le tau-fluvalinate, sa substance active, n’est inscrit sur aucune liste des substances vénéneuses du Code de la Santé Publique.
Certaines OSAD organisent la collecte et l’élimination réglementaire des déchets de traitement des ruches : les lanières usagées ainsi que leur sachet, doivent être emballés de manière à empêcher tout contact avec la peau et à
réduire au maximum leur volume. En l’absence de ce service, les apiculteurs doivent les éliminer par tout circuit légal aboutissant à une incinération.

 

Comment se le procurer?

• Auprès de son OSAD (à condition d’adhérer au PSE).
• Chez un vétérinaire ou en pharmacie.

 

Précautions

Porter des gants pour manipuler les lanières neuves et usagées.

 

Comment bien l'appliquer?

 Il existe depuis le début des années 90 des phénomènes de résistance des varroas au
tau-fluvalinate, et pour limiter au maximum les risques d’échec du traitement, il est indispensable de ne pas utiliser ce médicament deux années de suite et d’attendre au

moins 3 ans avant une nouvelle application.
Un seul traitement est effectué une fois par an le plus tôt possible après la dernière miellée, à la fin de l’été. Si en raison d’une forte infestation au printemps, un traitement est effectué avec de l’Apistan® avant la première miellée, il ne faudra pas l’utiliser en traitement de fin d’été.
• traiter en absence de hausses ;
• appliquer 2 lanières par ruche (1 seule pour une ruchette), entre les cadres 3 et 4 et entre les cadres 7 et 8, au coeur de la grappe et du couvain : il faut que les abeilles passent en nombre dessus pour bien se charger en matière active ;
• enlever les lanières au bout de 6 à 8 semaines ;
• il est indispensable de retirer les lanières après ce délai de 8 semaines maximum, afin de ne pas risquer de favoriser l’apparition de nouvelles souches de varroas résistants.

 

Quelle est son efficacité?

Les mesures effectuées lors des tests coordonnés par la FNOSAD les dernières années montrent que l’efficacité de ce médicament est très variable. Il n’existe pas de test de terrain permettant de savoir avant le traitement si les populations de varroas présentes dans les colonies sont résistantes au tau-fluvalinate. Étant donné le risque d’échec ou d’insuffisance du traitement, il est recommandé d’en vérifier l’efficacité par des mesures de chutes naturelles, au moins une semaine après le retrait des lanières. Si le décompte est supérieur à 1 varroa/jour en automne, il faudra effectuer un traitement complémentaire en hiver (Utilisation de l’acide oxalique par dégouttement, voir Fiche no 6 ou http://www.apiservices.com/fnosad/#fiches_pratiques).

 

A ne pas faire

• Sous doser ou réutiliser des lanières usagées : en ne respectant pas les doses prescrites, on risque de favoriser l’apparition de populations résistantes chez les parasites.
• Appliquer les lanières sur le dessus, sur le fond ou en rive : le traitement ne sera pas efficace.
• Surdoser : le surdosage risque aussi de favoriser l’apparition de résistances et il n’est pas sans danger pour la santé des abeilles.
• Abandonner les lanières usagées au rucher : même après la fin du traitement, il reste un peu de matière active
qu’il est dangereux de laisser dans l’environnement et à la portée des animaux et des enfants (sans compter la pollution visuelle !).

 

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Bandes pour détecter le petit coléoptère de la ruche Aethina tumida

 

Pincipe de fonctionnement

Aethina tumida cherche à l'intérieur de la ruche des coins sombres et des fissures dans lesquels il peut échapper aux abeilles. Une bande de carton ondulé ou de plastique / polycarbonate avec une forme adaptée au fond des ruches constitue de nombreux petits tunnels où les coléoptères se réfugient. Cela en fait donc un piège très rapide à placer et à lire (il n'est pas nécessaire d'ouvrir la ruche, parce que la bande est introduite à partir du trou de vol). C’est un outil approprié pour faire un dépistage à grande échelle.

 

Construction

Les bandes de plastique (polypropylène alvéolaire - plus économique - ou polycarbonate - plus robuste mais plus cher ) sont préférables au carton parce que les abeilles ne les détruisent pas.
Les bandes doivent avoir :
- Une forme rectangulaire de 50 cm de longueur et 7,5 cm de largeur (1-3). Étant donné que la bande peut être insérée latéralement sur le fond de la ruche Dadant, il est nécessaire de couper à partir d'un coin un triangle de 6 à 12 cm (figure 1.); cela permet également le positionnement de la bande au-dessus des cadres.

- Des tunnels qui s'ouvrent sur le côté long (tunnels de 7,5 cm de longueur)
- Une épaisseur totale d'environ 4-5 mm, pour que les tunnels puissent avoir une hauteur comprise entre 3,4 et 3,8 mm, et une largeur de 3,4 à 5,0 mm (fig 2). Attention, les bandes plus épaisses, avec des tunnels dans lesquels les abeilles peuvent entrer, ne sont pas efficaces (4); Il n'y a pas de différence d'efficacité entre le plastique blanc, noir ou transparent (1), la transparence facilite la lecture. (Note la FNOSAD : dans le cas d’usage de plateaux grillagés, veiller à fermer les tiroirs).

 

Positionnement dans la ruche

Les bandes doivent être placées sur un côté du plateau et introduit dans la ruche par le trou de vol.

Il est essentiel que la bande repose directement sur le plateau de la ruche et ne soit pas retenue en l'air par des débris tels que les abeilles mortes. Sinon les coléoptères se cacheront sous la bande au lieu d’aller à l’intérieur de la bande et ne se feront pas piéger.
La mise en place de bandes sur le fond n'est pas recommandée avec les plateaux grillagés en raison de la lumière qui vient par le bas (2). Le fait de fermer les tiroirs sous les plateaux grillagés permet aux bandes de fonctionner (Pettis, communication personnelle).
Les bandes ne peuvent pas être utilisées sur le plateau de la ruche lorsque les températures sont inférieures à 20 °C, car dans ces conditions, les coléoptères fréquentent les parties supérieures plus chaudes. Dans ce cas, il est préférable d’installer les bandes au-dessus des cadres (fig. 5) ou d’utiliser d'autres modèles de pièges suspendus entre les cadres.

 

Combien de ruches surveiller?

Pour avoir une probabilité de 95 % de détecter une infestation à Aethina tumida (= 95% de confiance) qui toucherait 2% (ou plus) des ruches (2% de prévalence), il faut échantillonner un nombre de ruches qui dépend de la dimension du rucher (5) et de la sensibilité – dans le cas d’un faible niveau d'infestation, la sensibilité des bandes de matière plastique placées sur le plateau est de 70% (1).
Le nombre (minimum) de ruches à échantillonner en fonction de la taille rucher, est indiqué dans le tableau suivant :

Nombre de ruches du rucher Nombre de ruches à échantilloner
5 5
10 10
15 15
20 20
30 30
40 40
50 49
60 58
70 67
80 74
90 82
100

88

 

Les ruches de l’échantillon doivent être choisies au hasard. (Par exemple, s’il faut échantillonner 90 ruches sur un total de 100 ruches du rucher, l’apiculteur peut choisir soit de passer une ruche après 9 ruches échantillonnées, soit de tirer au sort les ruches de l’échantillon).

 

Lecture des résultats

La lecture du résultat se fait après au moins 48 heures (deux nuits), mais il est possible de trouver des coléoptères dans les bandes déjà après 6 heures (Pettis, communication personnelle). Le protocole de surveillance du ministère de la Santé (Note du 1er octobre 2014 - http://www.izsvenezie.it/images/stories/Pdf/apicoltura/aethina-tumida/sorveglianza-italia.pdf) indique que les pièges doivent être examinés après 48-72 heures, au moins deux fois au cours de la première semaine, puis une fois par semaine pendant 3 semaines. Les bandes doivent être extraites rapidement (sinon les insectes peuvent s’échapper), après quoi elles peuvent être secouées sur un support blanc. Puis les coléoptères doivent être rapidement aspirés avec un aspirateur spécifique ou examinés après congélation pour empêcher qu’ils ne s’envolent (les transporter dans un sac blanc ou transparent et les congeler). Si on a une bonne vue et si l’on ne veut pas compter les coléoptères, il est aussi possible de regarder dans les trous pour voir s’il y a des coléoptères. Après 2 jours, environ 30 % de l’ensemble des coléoptères de la ruche sont dans la bande diagnostique. La sensibilité de la méthode (probabilité de détecter au moins un coléoptère si la ruche est infestée) est de 70% avec de faibles niveaux d’infestation et 96 % avec une infestation majeure (1).

 

Reconnaissance de Aethina tumida

Il est conseillé de se référer à la carte d'identité établie par le CRA-API - Unité de recherche en apiculture et sériciculture - http://api.entecra.it/immagini/SHB_scheda_inf_PROTOCOLLO.pdf (Note de la FNOSAD : voir la plaquette ANSES – https://www.anses.fr/fr/documents/ANSES-Ft-Aethinatumida0113.pdf)
Il est possible que d'autres petits insectes soient présents dans les ruches. Ainsi dans la région du Frioul, la cohabitation du coléoptère Carpophilus lugubris avec les colonies a été décrite sans qu’il n’ait été relevé aucun dommage http://www.mieliditalia.it/index.php/sanita-degli-alveari/81491.

 

Références

1. Schaefer M., Pettis JF, Ritter W, Neumann P. Simple Small Hive Beetle Diagnosis. AM BEE J 150, 371-372 (2010)
2. OIE, Manuel of Diagnostic Tests and Vaccines for Terrestrial Animals 2012 (2012)
3. Neumann P. et al. Standard methods for Small Hive Beetle Research. J Apic Res 52, 1-32 (2013)
4. Schafer MO, Pettis JS, Ritter W, Neumann P. A scientific note on quantitative diagnosis of Small hive Beetle, Aethina tumida, in the field. Apidologie 39, 564-565 (2008)
5. Dohoo, I. Veterinary epidemiologic research. (AVC Inc., 2003).

 

Remerciements

Nous remercions Dr. Jeffrey Pettis (USDA-ARS) pour ses précieux conseils et Stefano Fenucci (Il Pungiglione Coop. Soc.) pour la coopération pour l'adaptation des bandes à la ruche Dadant et les photos de pièges dans les ruches.

 

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Utilisation des pièges à placer entre les têtes de cadres (PCR - Aethina tumida)

Etant donné le risque réel d'introduction du PCR en France, des mesures de surveillance ont été mises en place dans les différentes régions, par les sections apicoles des OVS (ou des OSAD, si les SA OVS ne sont pas actives). Compte tenu de la venue du froid et de l'impossibilité de visiter les colonies pendant l'hiver dans la plupart des zones, les dispositifs de piégeage retenus pour la détection seront similaires à celui présenté ci-dessous.

Les apiculteurs qui souhaitent en placer dans leurs ruches doivent prendre contact avec leur organisation sanitaire.

 

Dans les pays comme les US, ou le PCR est présent depuis plusieurs années, une grande variété de dispositifs ou trappes pour pièger le PCR est accessible aux apiculteurs. Le plus souvent ils sont prévus pour être placés sur le plateau des ruches ou bien sur ou entre les cadres.

Les modèles à disposer sur les plateaux de ruches risquent de ne pas avoir une grande efficacité en période froide étant donné que les PCR ont tendance à se tenir dans la grappe d'abeilles. Donc en période froide il faudra préférer les pièges de dessus et pouvant être disposés à proximité de la grappe.

Parmi les différents types de pièges, ceux qui se présentent sous la forme d'un petit réservoir pourvu, sur le dessus, d'une grille permettant le passage des PCR, semblant faciles à utiliser, et satisfaisants en matière d'efficacité. Leir inconvénient principal réside dans le fait qu'en raison de leur fragilité ils sont difficilement réutilisables car difficiles à nettoyer quand ils sont trop monopolisés.

Principe de fonctionnement : les pièges sont remplis d'huile, le PCR pourchassés par les abeilles cherchent à s'y réfugier, tombent dans l'huile et s'y noient.

Exemple de piège : Le Better Blaster (photo M. Bernier)

 

Utilisation du better Beetle Blaster :

Deux pièges sont nécessaires pour une colonie établie en ruche 10 cadres. Ils doivent être insérés entre les cadres 1 et 2 ainsi qu'entre les cadres 9 et 10. Pour une colonie qui n'occuperait pas tous les cadres évidemment les pièges doivent être disposés à proximité immédiate de la grappe.

Chaque piège doit être rempli avec environ 25ml d'huile végétal ou minérale. Une seringue à usage unique permet de remplir le piège et évite que de l'huile coule sur les abeilles, ce qu'il vaut mieux éviter.

Il importe de ne pas mettre trop d'huile dans le piège ce qui l'empêcherait de fonctionner efficacement. Les pièges doivent être vérifiés tous les 15 jours surtout en cas de forte infestation car les PCR morts empêchent les autres à venir se noyer.

Pour retirer les pièges et éviter un risque de déchirure il convient tout d'abord, à l'aide du lève-cadres, de décoller les côtés en appui sur les têtes de cadres, puis d'écarter les cadres.

Ainsi le piège peut être extrait sans dommage et sans risque que de l'huile s'écoule dans la ruche. Il ne reste qu'à contrôler l'éventuelle présence des PCR.

 

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L'impuissance alimentaire des abeilles

 

Une équipe du Centre de recherches sur la cognition animal montre que des abeilles qui rejettent naturellement des solutions sucrées mélangées à des substances aversives {amères, salées), consomment ces substances si elles sont privées de la possibilité de choisir d'autres alternatives alimentaires. La consommation de ces substances devient encore plus importante si en plus d'enlever la possibilité de choisir la nourriture, les abeilles sont stressées par un confinement forcé avec cette nourriture. Ces résultats suggèrent que le stress et l'absence de choix alimentaires ont un impact significatif dans I'ingestlon de nectars qui dans d'autres conditions ne seraient jamais acceptés par les abeilles, ce qui pourrait affecter la survie des colonies. Cette étude est publiée dans la revue Sientific Reports.

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Déclin des abeilles : l'exposition des mâles à un pesticide affecte indirectement la capacité de reproduction des reines 

 

Les chercheurs de l'lnra montrent au travers des résultats publiés dans Scientific Reports que l'exposition des mâles d'abeille à un pesticide (fipronil) affecte la concentration, le taux de survie et le métabolisme de leurs spermatozoides. Autre résurtat original : de jeunes reines vierges inséminées avec le sperme de ces mâles présentent une diminution de 30% du nombre de spermatozoides viables qu'elles stockent pour féconder leurs oeufs. Ces troubles de la reproduction pourraient être une des causes du décrin des colonies, rarement observé dans le monde ces dernières décennies.

 

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